lundi 17 mai 2010

Des syndics professionnels ?

Il n'y a pas de syndics professionnels. Ce sont tous des amateurs qui ne cessent d'improviser et qui ne connaissent ni la comptabilité ni la gestion. Les copropriétés sont des foutoirs. Les syndics n'en ont cure. Leurs préoccupations sont ailleurs.

Les syndics sont d'abord des agents d'affaires, et même des affairistes. Dans ce monde interlopes, ils sont dans leur élément et savent se conduire ici en professionnels aguerris. A l'affût de toutes les failles législatives, ils les exploitent avec maestria au détriment de leurs interlocuteurs. En l'occurrence, ils roulent dans la farine de malheureux copropriétaires inexpérimentés. N'ayant pas les moyens de s'adresser à la justice, les copropriétaires de bonne foi mais naïfs croient pouvoir obtenir un secours auprès de l'I.P.I. en lui dénonçant les turpitudes de leurs syndics. Vain espoir. L'I.P.I. n'est pas plus attentif que les juges aux plaintes légitimes des copropriétaires.

A propos de l'I.P.I. (Institut des Professionnels de l'Immobilier), organisme officiel et subsidié chargé de contrôler les syndics, leur déontologie, leurs comportements et accessoirement de recevoir les plaintes des copropriétaires, il convient de préciser, et c'est une tarte à la crème, que les syndics n'ont pas de plus zélé protecteur. Inutile d'en appeler à l'I.P.I. Le syndic sera absous jusque dans ses errements les plus extrêmes. Pour situer le niveau moral de l'I.P.I, il suffit de rappeler que son past-président, ancien membre de sa Chambre exécutive, et syndic tentaculaire à Bruxelles vient d'être condamné à payer plus de 350.000 euros de dommages à des copropriétaires. Ce cas emblématique de la profession ne doit pas cacher la forêt des syndics aussi malhonnêtes que lui. La plupart de ses confrères encore plus roublards ou mieux protégés passent à travers les mailles du filet.

L'I.P.I. n'est qu'une machine à laver. Le syndic y entre tout noir et en ressort plus blanc que blanc.

Décidément, l'avenir est sombre.

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lundi 10 mai 2010

C'est pourtant simple ! (3).

Voici le troisième et dernier volet des propositions pour assainir la gestion des copropriétés :

Il est facile pour le syndic de faire n'importe quoi, d'imposer ses vues avec ou sans la complicité du Conseil de gérance, avec ou sans l'approbation de l'assemblée générale. Il peut entreprendre les nombreux, démesurés et coûteux travaux qui lui procurent de juteuses commissions. Il peut majorer le prix de ses services et de ses honoraires. Aucun obstacle ne se dresse entre lui et sa cupidité. Tout lui est permis.

Le seul moyen -théorique mais sans aucune efficacité- pour les copropriétaires grugés de contenir la goinfrerie du syndic ou lui faire rendre gorge est de s'adresser à la justice. Mais, tout le monde n'a pas le courage de braver le syndic et ses séides, tout le monde ne dispose pas de 25.000 euros pour payer avocats et frais de justice, tout le monde ne peut attendre cinq ou dix ans avant que l'affaire vienne à son tour de rôle après remises sur remises. Et tout cela en pure perte car l'expérience a montré à de nombreuses reprises que les tribunaux condamnent toujours les copropriétaires plaignants et blanchissent toujours le syndic quoi qu'il ait commis. Le recours à la justice est non seulement impraticable mais vivement déconseillé.

La solution réside dans l'installation d'un Médiateur des copropriétés. Ce Médiateur recevrait les plaintes des copropriétaires, statuerait en équité et conformément à la loi dans un délai raisonnable sans ruiner les plaignants. Les plaintes, conclusions des parties et décisions seraient publiées sur internet de manière à constituer une jurisprudence aujourd'hui absente ou inaccessible.

Dès lors qu'il existe des Médiateurs pour toutes sortes d'établissements et de groupes professionnels ou publics tels que la Poste, les Assurances, les Banques, les Régions et beaucoup d'autres, il serait conséquent d'établir le même intermédiaire dans les copropriétés pour arrondir les angles, pour permettre aux parties de connaître leurs droits mais aussi leurs devoirs et finalement apporter un peu de paix dans un secteur important qui ne mérite pas d'être abandonné sans secours ni recours.

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lundi 3 mai 2010

C'est pourtant simple ! (2).

Voici le deuxième message proposant des mesures propres à assainir la gestion des copropriétés :

En copropriété, les commissions reçues par les syndics sont l'une des plaies récurrentes qui empoisonnent la vie des cohabitants. Lorsqu'ils négocient un prix avec un fournisseur, les syndics ne recherchent pas du tout le meilleur rapport qualité/prix mais seulement la commission la plus importantes. Des exemples abondent où des syndics demandent aux fournisseurs de majorer leurs prix -parfois de 20 %- afin de gonfler leurs commissions.

Toutes les prestations de services et tous les travaux accomplis dans les copropriétés sont grevés des commissions exigées par les syndics. Cette pratique est détestable. Elle enrichit indûment les syndics et ruinent les copropriétaires. C'est la négation d'une bonne gestion.

La loi devrait interdire toute remise de commissions aux syndics d'immeubles et les qualifier de détournements de fonds. En effet, la commission obtenue dans ces conditions est un revenu de la copropriété et non pas du syndic. Le meilleur rapport qualité/prix et l'existence d'une commission contreviennent à la notion même de concurrence entre les fournisseurs. Celui qui emporte le marché est toujours celui qui offre au syndic la commission la plus élevée.

Non seulement l'acceptation de commissions par un syndic devrait être sanctionnée pénalement dans son chef mais aussi dans celui des fournisseurs qui se livrent à des manœuvres malhonnêtes pour biaiser les appels d'offre et obtenir des marchés.

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