lundi 22 février 2010

Taisez-vous et payez !

Ah ! Qu'il est doux d'être syndic ! Qu’il est doux de se faire servir la soupe par les juges. Qu’il est doux de vivre de prébendes et de bakchichs sans le moindre contrôle, sans la moindre surveillance, sans le moindre risque, sans le moindre tourment ! Une vraie vie de pacha !

Les laudateurs des syndics et les syndics eux-mêmes se tourmentent. Ils se font un sang d’encre et appliqueraient volontiers une volée de bois vert à ceux qui, comme ici, ont l'audace de sortir de leur chemin balisé. Ils ont même entonné en chœur le grand air de la Calomnie à propos de ce modeste Blog.

C’est sans importance : chacun évolue à son altitude ; certains ont les mains propres alors que d'autres pataugent dans le caniveau.

Les divers points de vue développés ici s'adressent à ceux qui habitent une copropriété et qui sont outragés et rançonnés par leur syndic. Ceux-là ont eu l’occasion de vérifier parfois dans leur chair et toujours dans leur portefeuille la force de ces propos. Qu’ils aillent sur Internet et recherchent les forums de discussion indépendants. Ils verront qu'ils sont de loin les plus nombreux.

Qu’ils permettent encore à des copropriétaires d'expérience, à de vieux briscards qui connaissent de longue date tous les pièges de la copropriété, ses tenants et aboutissants économiques, financiers, juridiques et même politiques, de leur donner 3 conseils :

1.- Evitez d'habiter une copropriété et surtout d'être copropriétaires. Sinon :
2.- N'assistez jamais à une assemblée générale.
3.- Taisez-vous et payez.

Abandonnés de tous, même et surtout de la justice, vous ne pouvez rien. Si vous vous rebellez, vous serez condamnés et cela vous coûtera toutes vos économies. C'est pourquoi ces conseils valent leur pesant d'or.

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lundi 15 février 2010

Humiliés et offensés.

Alors qu’un agent immobilier peut cacher un syndic puisque tous ces Protées se rendent insaisissables en changeant de peau plus souvent qu’à leur tour, tantôt agents d’assurances ou entrepreneurs, puis intermédiaires financiers ou régisseurs ou commissionnaires ou n’importe quoi encore, on ne peut suivre les sinuosités de ces affairistes sans être pris de tournis.

Alors que les copropriétaires français sont en nombre sur Internet où ils exposent leurs malheurs et leurs griefs, qu’ils sont défendus par des associations indépendantes comme l’ARC (Association des Responsables de Copropriété), les petits Belges sont bien dépourvus. Et ce n’est pas le S.N.P. (Syndicat des propriétaires) qui pourrait les aider puisque cet organisme est à l’origine de la révision bâclée, gâchée et ratée de la loi scélérate de 1994 dont on se rappellera qu’il en était déjà à la fois le géniteur et la mère porteuse.

Alors que, lorsqu'un petit copropriétaire réussit à faire entendre une faible plainte, aussitôt la grosse voix du syndic couvre son cri de détresse. Le malheureux est outragé, rabroué, humilié, offensé et menacé.

Alors que les syndics et leurs suiveurs continuent de tresser des couronnes de lauriers à leurs protecteurs en robes et jabots, jour après jour les médias dressent un portrait toujours plus féroce de la magistrature. Les copropriétaires pourraient compléter ce sombre tableau par une touche à la fois désespérée et révoltée.

Les faits sont nombreux et ils parlent.

Dans la littérature judiciaire, aucun syndic n’a été condamné pour faute commise dans sa gestion. Par contre, les copropriétaires condamnés sont légion.

Il faut bien le constater, qu’on le veuille ou non, même si cela fait mal, il faut le dire : la justice a déserté les prétoires.

Semaine après semaine, les nombreux exemples de jugements aberrants soumis ici même à la réflexion des copropriétaires ont prouvé et démontré qu’un puissant lobby est un pouvoir devant lequel la loi est impuissante surtout lorsqu’elle est avilie par des serviteurs indignes.

Pour les juges, tous les syndics sont honnêtes et tous les copropriétaires sont des bandits.

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lundi 8 février 2010

Selon que vous serez puissant ou misérable...

Les jugements relatifs aux copropriétés sont nombreux mais les publications sont rares.

C'est pourquoi il est important d'attirer l'attention sur quelques cas pendables parmi les plus caractéristiques mais dont les spécialistes n'ont pas cru devoir publier les considérants peut-être pour ne pas jeter le trouble quant à la sérénité de la justice.

On peut glaner ici et là de rares et précieux renseignements sur les démêlés judiciaires de copropriétaires qui bien souvent n'ont malheureusement pas reçu une publicité méritée.

L'absence d'une bonne documentation sur la manière dont les copropriétaires sont traités en justice est très fréquemment la source de bévues catastrophiques.

Pour bien appréhender ce difficile problème et s'en faire une représentation pertinente, il convient de lire les jugements mais aussi les conclusions des parties. Une présence aux audiences est aussi forte d'enseignements. On peut observer l'attitude des juges et on sera étonné par leur comportement, par leurs commentaires dénigrants et par leur mépris à l'égard des copropriétaires confiants ou naïfs.

D'une manière générale, il est presque impossible de comprendre un jugement sans avoir pris connaissance des conclusions des parties tellement les attendus manipulent les faits.

Les copropriétaires qui ont été en justice ont subi brimades et humiliations. La foule des copropriétaires révoltés est immense. Alors qu'on peut lire dans la presse les discours sentencieux mais dangereux car irréalistes de certains dont l'esprit décalé semble battre la campagne, la réalité est beaucoup moins idyllique. Il convient de s'arrêter à quelques exemples vécus et malheureusement caractéristiques de la dérive générale de l'appareil judiciaire.

Il faut mettre en garde ceux qui, forts de leur bon droit, feraient confiance à la justice.

Il pourrait leur en cuire. Et le jeu n'en vaut jamais la chandelle.

En Belgique, l'expérience a montré qu'en copropriété, il est toujours moins dommageable de subir.

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lundi 1 février 2010

Bourrer les urnes est autorisé.

Le procès-verbal d'une assemblée rédigé par le syndic mentionnait le nombre de copropriétaires présents ou représentés ainsi que les quotités qu'ils détenaient.

Le même procès-verbal reprenait le nombre de copropriétaires présents ou représentés ainsi que les quotités ayant participé aux différents votes.

Comme le nombre de bulletins dans l'urne étaient supérieurs au nombre de copropriétaires présents ou représentés et qu'ils dépassaient les quotités qu'ils détenaient, il était flagrant qu'un bourrage était intervenu et que les votes étaient manipulés.

Un copropriétaire demanda au juge de paix de constater la fraude et d'annuler l'assemblée.

Bien que les bulletins de vote aient été opportunément détruits entre-temps, le juge décida qu'il n'y avait dans tout cela rien d'illicite, rien de délictueux ni de dommageable mais seulement une erreur de calcul.

Et le copropriétaire plaignant fut débouté.

Lorsque les médias internationaux s'indignent et dénoncent avec véhémence des manipulations électorales scandaleuses dans l'une ou l'autre république bananière, ils se trompent lourdement. Mais ils ont une excuse. Ils ignorent la jurisprudence belge : il ne s'agit nullement d'un bourrage des urnes mais d'une erreur de calcul.

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