Les auditions relatives à la modification de la loi de 1994 sont terminées.
On peut les résumer comme suit :
- Un seul des six copropriétaires invités a fait l'effort de rassembler dans un dossier structuré un ensemble d'éléments susceptibles d'améliorer la proposition de loi et de mieux protéger les copropriétaires. Les autres copropriétaires auditionnés se sont bornés à exposer leur situation personnelle sans rien proposer quant au projet de loi en discussion.
- Les syndics auditionnés ont confirmé qu'ils étaient satisfaits de la loi de 1994 mais que si de nouvelles obligations leur étaient imposées, leurs honoraires et autres frais seraient ajustés en conséquence.
- Les juges de paix ont plaidé contre les copropriétaires, estimant que ces plaignants n'étaient que des perturbateurs et qu'ils devaient être renvoyés devant leurs assemblées générales ; que les syndics n'avaient pas assez de pouvoirs et que les dysfonctionnements constatés dans les copropriétés seraient résolus en réduisant les droits des copropriétaires et en augmentant ceux des syndics.
On en retiendra :
- Que les personnes auditionnées ont été pour la plupart soigneusement sélectionnées de manière à donner l'impression d'une adhésion assez générale aux propositions des auteurs du projet de modification de la loi de 1994.
- Que les juges de paix ont confirmé leur parti pris en faveur des syndics quels que soient leurs comportements et ils ont plus que jamais manifesté leurs préventions à l'égard des copropriétaires qui doivent, dans l'intérêt des ACP, toujours être déboutés. Les juges ont une mentalité antisociale. Pour ces pyromanes, ce sont les copropriétaires plaignants qui empêchent de gérer -et de voler ?- en toute tranquillité.
On remarquera en conclusion :
- Que les juges continueront d'ignorer la loi qui restera impérative -donc sans effet- alors que la loi française correspondante est d'ordre public ; qu'ils ont annoncé qu'ils sanctionneront les copropriétaires plaignants et continueront de protéger les syndics.
- Que la loi nouvelle sera une révision cosmétique de la loi de 1994. Elle n'imposera AUCUNE SANCTION à l'égard des syndics quelle que soit leur conduite.
- Que l'horizon est plus que jamais bouché pour les copropriétaires en Belgique.
- Que la voie est libre pour les syndics et qu'elle le restera…